mercredi 15 décembre 2010

Préfère de loin mon vélo ou le 4x4 que le bus

Imaginez vous, quitter chez moi à 2h du mat avec le fils de mon proprio qui me dit, je vais aussi à Dakar en bus, c'est plus confortable que le taxi brousse. Ok je le suis...pas de bus, direction la gare routière, accompagné par le hurlement des chiens la nuit...A la gare, ok, bus partant vers 5h ou 6h dès qu'il est plein. Je me retrouve au bistrot d'à côté à siroter un verre pour patienter.
Une petite affiche au dessus du comptoir "fois gras et confit de canard du Gers", miam miam une petite envie pour Noël...

Retour à la gare routière, je commence à sommeiller dans le bus en attendant le départ, pas facile car les numéros de siège ne sont pas respectés, chacun essaye d'avoir une meilleur place, tous conscients de la longueur de voyage...Enfin départ vers 7h, déjà en retard mais c'est l'heure sénégalaise, rien d'étonnant. On passe le pont pour la sortie de Ziguinchor  lorsqu'un bruit se fait entendre, nous sommes en panne...réparation de fortune et on reprend la route pour 2 ou 3 kms et même bruit...on s'acharne pour refaire de nouveaux quelques centaines de mètres. Enfin, le chauffeur accepte d'appeler la gare routière pour faire envoyer un autre bus pour prendre le relais. On patiente, on patiente, il n'y a que ça a faire. Ca s'annonce difficile mais c'est rien par rapport à ce qui m'attend....ha ! me direz vous, tu as choisi de vivre dans un pays en voie de développement, et bien après cette journée, je vous confirme le Sénégal en est encore loin...

A l'arrivée du bus, il me faudra me retenir pendant 2 longues heures, car il faut décharger l'un pour recharger l'autre, mais les bagages c'est rien. Imaginez 60 personnes devant s'installer sur sièges et strapentins, chacun à un numéro, donc normalement rien de compliqué en soi. Sauf la mauvaise volonté de certaines personnes. Je finis par m'énerver et proposer de prendre place sur un banc ajouté dans le couloir pour faire culpabiliser 2 hommes qui refusaient ces places peu confortables, je dois bien l'admettre. Après tous ces détails, nous prenons la route à ...oui oui 10h15, nous ne sommes pas encore arrivés.

La route est fort dégradée, les nids de poule sont des nids d'autruche en réalité... Vers 13h, nous arrivons à la frontière gambienne, alors là, passeport , 1000 FCFA, pas jusfifié mais c'est comme ça. Nous attendons 2 bonnes heures pour passer le bac, à travers le fleuve Gambie. Et puis, passeport et re 1000 FCFA, je commence à connaître la chanson, même si les voisins dans le bus me dise: "baisse toi qu'on ne te voie pas la toubab", mais les douaniers ne sont pas naïfs...

Enfin, la Gambie est derrière nous, estimation plus ou moins 5 heures de route pour Dakar, mais c'était sans compter une crevaison sur cette route toujours en nids d'autruche, en étant en surcharge comme vous ne pouvez pas même pas l'imaginer et trop forte vitesse. Nous n'avons qu'un pneu de rechange et encore 33 kms de route dans cette état selon mon voisin qui a la chance d'être presque arrivé à destination. Nous arrivons sur Dakar vers minuit mais les arrêts se succèdent et le temps de décharger les bagages, j'arrive enfin à mon point de chute à 1h30. Mon propriétaire qui a été au petit soin avec moi toute cette longue journée, en m'achetant des fruits, de l'eau, un bon sandwich corn beef en Gambie...me trouve un taxi, il note la plaque d'immatriculation, le nom et le numéro du taxi man pour me laisser en toute sécurité si tard à Dakar, enfin je me dirige vers le point E, chez Hardel Solar Industrie, retrouvé Jean Claude, un client du restaurant en Belgique.




Donc, me voici à la capitale pour quelques jours. Ce soir, il s'agit de fêter le passage à la nouvelle année selon le calendrier musulman. Ces quelques jours de déconnection vont me faire le plus grand bien. Réfléchir à la suite à donner à ma vie également...en saisissant les opportunités qui s'offrent à moi...

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