mardi 7 décembre 2010

Bienvenue en Teranga

Me voici installée en Teranga, qui signifie la terre de l'hospitalité au Sénégal.
Je souhaite vous donner le goût du voyage, des découvertes et des rencontres.

Par où commencer, et bien reprenons au 18 novembre 2010, début de ma nouvelle vie. Merci Anne et Ghislain, après cette course effrénée avec tous ces kilos de bagages dans les couloirs de la gare du Midi, j'embarque à bord du Train à Grande Vitesse qui me conduit à Roissy Charles de Gaulle. Embarquement rapide pour un Paris Dakar de tout confort. A côté du hublot, je visionne "la tête en friche" avec Gérard Depardieu, je suis ravie car je n'avais pas eu l'occasion de le voir durant mon année de ciné gratuit. Ensuite, je somnole en écoutant des voix africaines histoire de me mettre en condition. Et oui, cette fois-ci pas de rencontres intéressantes comme lors de mon précédent voyage, et les fous rires pris avec Satinder, un indien Sick me manquent... La femme a mes côtés travaille chez les biscuits "LU" à Nantes n'est pas très communicative alors tanpis, je me plonge à corps perdu dans mes rêves, mes projets.
Avec 15 min d'avance sur l'heure prévue, me voici à l'aéroport de Dakar, discrètement je mets mes chaussures dans mon sac et sors mes tongues, quel bonheur d'avoir des orteils à l'air. Il est 21h et une vague de chaleur m'arrive à la sortie de l'avion, ainsi qu'un sms de Djibril disant : "Bienvenue dans la monde réel sans skype..."Quel bonheur de se sentir attendue! Bien, j'attends patiemment à la douane...pendant que certains sénégalais utilisent le bakchich pour passer sur le côté. Enfin, mes bagages sur le dos, je me précipite à l'extérieur retrouvé Djibril. On se retrouve tel qu'on s'est quitté il y a 4 mois, il m'attend vêtu du magnifique boubou bleu nuit que je lui ai offert.

Mon petit routard en poche, je découvre le centre ville de Dakar le lendemain matin, Djibril passe sa dernière journée de boulot au siège de la société donc j'en profite pour me rendre à l'ambassade de France. C'est le lendemain de la Tabaski, les rues sont calmes et c'est très agréable de s'y balader sans se faire accoster sans cesse par des commerçants ou des artistes tenant vraiment à faire découvrir les œuvres. Beaucoup ont quitté Dakar pour passer la fête du mouton en famille.

C'est le cas de la famille qui m'a accueillie en juillet mais je peux rendre visite aux beaux parents, ils m'attendent avec impatience. La jeune Bijou de 11 ans qui m'avait fait découvrir l'ïle de Gorée me sautent dans les bras, elle ne s'attendait pas à me voir. Je déguste avec plaisir un bon maffé yappe ( viande de boeuf, cuisinée avec une sauce à la pâte d'arachide, un vrai délice mais tout dans les cuisses).

Le soir, Djibril me rejoint et m'annonce un déplacement à Fatick et en Gambie sur un chantier, il rentrera directement à Ziguinchor le mardi probablement. Et bien, il me reste à profiter qqs jours de Dakar avant de prendre le bateau mardi pour le rejoindre, car je n'ai nullement envie d'y aller en taxi brousse, vraiment inconfortable,j'ai déjà donner...

Abdoulaye et Maymouna ainsi que leurs enfants sont de retour de la Tabaski en famille, je passe le week-end chez eux. Je passe d'excellents moments avec le petit Baba (4 ans) et Aïssata (9 ans).

Je contacte également Jean Claude, un excellent client du Vivaco grill, qui a installé une partie de sa société de matériel à énergie solaire à Dakar. Me voici dans son bureau à rencontrer de nombreuses personnes plus intéressantes les unes que les autres...qui sont prêtes à faire preuve de beaucoup d'ingéniosité pour me permettre d'obtenir au plus vite ma carte de résidence sur le sol sénégalais.

Enfin, me voici dans un restaurant, au lieu d'une entrecôte de blanc bleu belge, je me retrouve à déguster du thiof grillé, le poisson utilisé à l'origine dans le plat national sénégalais mais qu'on trouve de plus en plus rarement sur les marchés ici, car il est surtout exporté vers l'Europe.  Il s'agit d'un poisson d'une excellente qualité à chair blanche et ferme mais que bon nombre de sénégalais n'ont malheureusement pas les moyens de s'offrir ce luxe.
Avant de quitter Dakar, je rends visite à un ami et ancien collègue de mon voisin de Ruette, âgé de 85 ans, qui a travaillé 5 ans au Sénégal. Il m'accueille bras ouvert et m'offre du jus de fleur de bissap, du jus de bouye, (appelé aussi pain de singe, il s'agit du fruit du baobab), des arachides et du thiari de mil, à mélanger avec du lait caillé...Je vous assure c'est excellent, malgré mon appréhension du lait caillé. Quand on dit que la teranga, le sénégal est réellement la terre de l'hospitalité, me croyez vous ? C'est difficile d'accepter ce genre de cadeau mais ils s'offusquent si tu as le culot de refuser.

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