lundi 27 décembre 2010

Noël au balcon...

J'espère que vous avez tous passé un très joyeux Noël, bien au chaud et bien entourés. Moi, tout simplement, j'ai grillé des gambas sur ma terrasse, et fait la folie de lui faire goûter du fois gras. Ensuite, je suis allée danser avec les filles de l'association, c'était très sympa. Et le 25 décembre, grillades de côtes d'agneau sur la plage à Cabrousse !! Unique



jeudi 23 décembre 2010

A l'avant veille de Noël...et j'avoue je suis vraiment hors contexte...

Et bien à part, tous les toubabs de Ziguinchor, regroupés à la superette Sara pour faire le plein de victuailles pour Noël et 2 guirlandes et demi dans un rayon, je vous avoue qu'ici, rien n'indique que c'est la veille de Noël. C'est très étrange, dans un monde à 85 % musulman de parler de Noël. Mais j'habite chez des Mandjacks donc catholiques, il faut absolument que la mère Noëlle trouve un beau ballon pour les enfants de la famille, il faut marquer le coup car ils sont habitués au fait que des ballons de baudruches de toutes les couleurs tombent de ma terrasse pendant qu'ils cherchent à jouer "avec rien" dans la cour.... Joyeux Noël à tous sous la neige, vous me manquez beaucoup même si je sens que ma vie est ici à présent...

mardi 21 décembre 2010

De retour au bercail...

Très étrange de rentrer chez soi après une telle semaine de confort et de rencontres étonnantes, avec une reprise de ma petite vie ici...ménage, lessive. Et oui, ça fait partie du quotidien dans un logement sans fenêtre vitrée, la poussière et les insectes rentrent à qui mieux mieux..Et la lessive, c'est à l'huile de coude, vive notre confort du quotidien et à la fois, ici ces travaux ne me dérangent pas (encore), ils créent les contacts avec le voisinage...de ma terrasse.
Enfin, les prochaines semaines seront décisives au niveau de mes futurs projets, donc dès demain, je me mets à l'action...Et mon cœur en suspens aura ses réponses ce soir, du moins je l'espère.
Je rencontre sans tarder la responsable de l'assoc Regard d'amour, dans laquelle, je vais m'investir bénévolement, nous allons établir le planning des projets à venir pour la protection de la petite enfance... Aujourd'hui, je me dis qu'il faut que je sois attentive à ne pas m'éparpiller si je veux faire correctement les choses, mais le tout me tient à cœur alors je dois miser sur une bonne organisation de mon temps. Et les fêtes qui arrivent à grand pas, je vous assure, que j'ai du mal à m'en rendre car je vois peu de déco ici et la neige n'y est pas contrairement à d'autres, je plaisante. Restez bien au chaud.

samedi 18 décembre 2010

voici mon quartier général : le perroquet pour le wifi...


les pieds dans l'eau....la tête en l'air....le coeur en suspens

Énigme après énigme, allez vous me suivre...Tant de possibilités s'offrent à moi, comme des cadeaux qui pleuvent du ciel. Les pieds dans l'eau : baignade ce matin à 8h, avec des vagues à en faire pâlir notre Bretagne. La tête en l'air : sur le son et sur la piste toutes ces 2 dernières nuits et celle à venir... Le cœur en suspens pour un temps de réflexion.

Toujours à Dakar, je devrais rejoindre la province lundi en taxi brousse car le bateau s'avère être complet pour la période des vacances.

A mon arrivée, je me lance dans la vente de petits produits solaires du type : chargeur de gsm, MP3, MP4, PDA, appareil photo numérique, une révolution ce petit engin... une lampe torche et l'ampoule appelée "la solution" : pour une consommation de 1,5watts, elle fournit 40 watts. Elle accumule de l'énergie, et en cas de coupure, à l'aide d'une petite télécommande, elle dispose d'une autonomie de 8h...une sécurité indispensable pour la population, victime des coupures répétés de la société "Sénélec" qui tient les habitants en otage partout au Sénégal. Si elle porte ce nom de "solution", car en plus d'assurer la lumière de manière fixe sur son soquet, on peut la dévisser et s'en servir de lampe torche.

Voici mon 1er défi à relever, non pour moi, me lancer dans le commerce mais ma vraie démarche est d'offrir la lumière à ceux qui en manquent...car ce sont des produits à prix très raisonnables.

Ensuite, le 2ème défi, il se mûrit en secret, ne m'en voulez pas, ce n'est pas encore assez concret mais porteur... News en janvier...

jeudi 16 décembre 2010

jamais fermer une porte et saisir toutes les perches tendues...

Après le dépaysement, l'adaptation à la réalité sénégalaise dans le quotidien, quelle joie de rencontrer des personnes ressources à Dakar ! Plusieurs opportunités se présentent, je préfère ne pas encore tout dévoiler, mais ses dernières 24heures ont été riches en rencontres et en proposition intéressantes, à plus ou moins court terme. On me tend 3 perches fiables, que je dois saisir, même si ce sont des secteurs d'activités différents. On m'a prédit un changement d'orientation professionnelle, le voilà peut être...En tout cas, ces activités rencontrent plusieurs aspirations chez moi : le contact, l'aide, la mobilité, la découverte, l'espoir à la population. Si avec tout ça, je ne trouve pas le bonheur et l'épanouissement dans ce pays de la terranga, je resterais éternellement insatisfaite.
C'est le nouvel an musulman aujourd'hui, c'est jour férié, nous sommes que 5 à travailler, à réfléchir à ces différents projets, d'où il émerge des espoirs extraordinaires. Le couscous hier soir était délicieux, en compagnie de personnes....je ne trouve pas de qualificatifs adaptés. Cette soirée, nous l'avons clôturé par un petit verre au "just for you" au son de 2 groupes fantastiques, des maliens et des mauritaniens, qui ont su nous communiquer leur musique et leurs messages avec une grande classe.

mercredi 15 décembre 2010

Préfère de loin mon vélo ou le 4x4 que le bus

Imaginez vous, quitter chez moi à 2h du mat avec le fils de mon proprio qui me dit, je vais aussi à Dakar en bus, c'est plus confortable que le taxi brousse. Ok je le suis...pas de bus, direction la gare routière, accompagné par le hurlement des chiens la nuit...A la gare, ok, bus partant vers 5h ou 6h dès qu'il est plein. Je me retrouve au bistrot d'à côté à siroter un verre pour patienter.
Une petite affiche au dessus du comptoir "fois gras et confit de canard du Gers", miam miam une petite envie pour Noël...

Retour à la gare routière, je commence à sommeiller dans le bus en attendant le départ, pas facile car les numéros de siège ne sont pas respectés, chacun essaye d'avoir une meilleur place, tous conscients de la longueur de voyage...Enfin départ vers 7h, déjà en retard mais c'est l'heure sénégalaise, rien d'étonnant. On passe le pont pour la sortie de Ziguinchor  lorsqu'un bruit se fait entendre, nous sommes en panne...réparation de fortune et on reprend la route pour 2 ou 3 kms et même bruit...on s'acharne pour refaire de nouveaux quelques centaines de mètres. Enfin, le chauffeur accepte d'appeler la gare routière pour faire envoyer un autre bus pour prendre le relais. On patiente, on patiente, il n'y a que ça a faire. Ca s'annonce difficile mais c'est rien par rapport à ce qui m'attend....ha ! me direz vous, tu as choisi de vivre dans un pays en voie de développement, et bien après cette journée, je vous confirme le Sénégal en est encore loin...

A l'arrivée du bus, il me faudra me retenir pendant 2 longues heures, car il faut décharger l'un pour recharger l'autre, mais les bagages c'est rien. Imaginez 60 personnes devant s'installer sur sièges et strapentins, chacun à un numéro, donc normalement rien de compliqué en soi. Sauf la mauvaise volonté de certaines personnes. Je finis par m'énerver et proposer de prendre place sur un banc ajouté dans le couloir pour faire culpabiliser 2 hommes qui refusaient ces places peu confortables, je dois bien l'admettre. Après tous ces détails, nous prenons la route à ...oui oui 10h15, nous ne sommes pas encore arrivés.

La route est fort dégradée, les nids de poule sont des nids d'autruche en réalité... Vers 13h, nous arrivons à la frontière gambienne, alors là, passeport , 1000 FCFA, pas jusfifié mais c'est comme ça. Nous attendons 2 bonnes heures pour passer le bac, à travers le fleuve Gambie. Et puis, passeport et re 1000 FCFA, je commence à connaître la chanson, même si les voisins dans le bus me dise: "baisse toi qu'on ne te voie pas la toubab", mais les douaniers ne sont pas naïfs...

Enfin, la Gambie est derrière nous, estimation plus ou moins 5 heures de route pour Dakar, mais c'était sans compter une crevaison sur cette route toujours en nids d'autruche, en étant en surcharge comme vous ne pouvez pas même pas l'imaginer et trop forte vitesse. Nous n'avons qu'un pneu de rechange et encore 33 kms de route dans cette état selon mon voisin qui a la chance d'être presque arrivé à destination. Nous arrivons sur Dakar vers minuit mais les arrêts se succèdent et le temps de décharger les bagages, j'arrive enfin à mon point de chute à 1h30. Mon propriétaire qui a été au petit soin avec moi toute cette longue journée, en m'achetant des fruits, de l'eau, un bon sandwich corn beef en Gambie...me trouve un taxi, il note la plaque d'immatriculation, le nom et le numéro du taxi man pour me laisser en toute sécurité si tard à Dakar, enfin je me dirige vers le point E, chez Hardel Solar Industrie, retrouvé Jean Claude, un client du restaurant en Belgique.




Donc, me voici à la capitale pour quelques jours. Ce soir, il s'agit de fêter le passage à la nouvelle année selon le calendrier musulman. Ces quelques jours de déconnection vont me faire le plus grand bien. Réfléchir à la suite à donner à ma vie également...en saisissant les opportunités qui s'offrent à moi...

dimanche 12 décembre 2010

quoique piloter en brousse était une bonne expérience sportive !!

Mon moyen de locomotion.... j'avoue que ça me fait un bien fou

Mon petit nid douillet


Repos dominical...

Tombée du lit en ce dimanche matin...en route pour le marché. Un magnifique poisson pour griller sur la terrasse ce soir, accompagné de bonnes crudités. Une petite fille "Paulette" me suit pas à pas, en français elle sait juste dire bonjour et comment tu t'appelles. Je lui offre 2 oranges, elle est aux anges et me quitte en courant en disant " c'est pour maman", c'est un petit rayon de soleil, suivi de 3 autres...qui s'amusent à s'accrocher des pinces à linge aux lèvres, aux oreilles, à leur nez. Elles exécutent une forme de danse en m'accompagnant sur une centaine de mètres, que du bonheur !

On m'a donné un sac de fleurs de bissap, sachant que j'aime faire de la confiture. Délicate attention, mais en manque d'ingrédients, je me rabats sur un excellent jus.

Au niveau job, rien de bien neuf à l'horizon. Si ce n'est mon désir de m'investir au sein d'une petite association "regard d'amour". Tous les petits projets sont en faveur des enfants défavorisés et des jeunes filles mères. Les membres de l'assoc rencontrés en juillet, sont tous volontaires et dynamiques mais en manque de structure. Si je peux leur apporter mon soutien, ce sera pour moi une excellente expérience sur le terrain et une bonne entrée en matière.

jeudi 9 décembre 2010

Perche de tendue ? Job intéressant à la clé...je me jette à l'eau

Synergie d'action pour la formation et le développement : j'en ai rencontré son coordinateur ce matin...je me retrouve avec des fichiers, soit à peu près une centaine de pages à potasser avant samedi. Si je lui adresse une lettre de motivation convaincante, et pourquoi certaines propositions d'action, pourrais je peut être avoir la chance d'intégrer une petite équipe dynamique et active en Casamance depuis 11 ans.
Avec un peu de chance, je pourrais les accompagner sur le terrain, en brousse du côté de Seydhiou dès lundi, s'il reste une place dans leur véhicule. Bref, ce serait une immersion totale et une très bonne entrée en matière ici sur le terrain...
Vous comprendrez aisément qu'il faudra faire preuve d'un peu de patience pour les photos....A très vite

mardi 7 décembre 2010

En bateau destination finale Ziguinchor

Après ma petite Provence belge qu'était la Gaume, me voici au sud du Sénégal, précisément dans la capitale de la région de la Casamance. Et oui, c'est ici que je suis tombée amoureuse en juillet, de Djibi bien sûr et de la région, de cette petite ville où tout le monde, se salue, se sourie, où on ne peut pas se balader sans rencontrer quelqu'un qu'on connaît surtout en tant que toubab, on est vite repéré mais aussi vite adopté.

La Casamance laisse tous les touristes sous le charme de ces paysages verdoyants, il s'agit du grenier du Sénégal, où la saison de l'hivernage dure 3 mois et arrose largement ses terres...Résultat, une grande richesse en fruits, notamment les mangues, les mades dont j'ai profité en juillet. En ce moment, je me rafraichis avec les pastèques, les oranges, le dicktar... il s'agit d'un drôle de fruit exotique à chair verte dont on prépare un jus excellent et extrêmement riche en vitamine C. Quelle chance, j'ai pris mon presse fruit dans mes bagages, le cocktail de dimanche était vitaminé, orange verte d'ici, citron, pomme, papaye...un vrai bonheur !

J'aurais l'occasion de vous en dire plus sur cette belle région avec des photos à l'appui, sans tarder promis.
Dès mon arrivée, me voici au perroquet, le campement dans lequel j'ai séjourné en juillet car le cohabitation avec Djibi avec ses collègues dans son logement de fonction était trop compliqué....C'est au perroquet, mon quartier général où je passe du temps sur cette magnifique terrasse au bord du fleuve à vous narguer sur facebook avec le soleil pendant que vous êtes sous la neige...

En 48 heures, après 6 visites d'appartements, je me décide à prendre un logement à Tilène, chouette quartier populaire de Ziguinchor. J'y passe ma 1ère nuit le samedi après 3 nuits à l'hôtel...sachant qu'une semaine à l'hôtel couvre mon mois de location, donc le calcul est vite fait, n'est ce pas ? Le dimanche a été consacré à l'aménagement et au marché pour se fournir en ustensiles de cuisine, ect...

Mon appartement oui oui, pas de stress, je vais bientôt vous montrer quelques photos, est au 1er étage d'une propriété d'une famille Mandjack. Il s'agit d'une ethnie principalement catholique, mais mais qui peut également être polygame, étonnant mais oui, le père de famille a ses 2 femmes ici avec ses enfants respectifs et il est remarié en France avec une française avec qui il a eu une autre fille à peu près de mon âge...d'ailleurs dans le quartier, on me prend encore pour elle, donc on m'appelle Thérèse, c'est assez drôle.

Enfin, me voici installée, avec le minimum viable en ce qui me concerne, un matelas, une moustiquaire. Djibi m'a prêté son frigo, son ventilo et une magnifique table en bois, que demander de plus.
Après avoir consacré quelques jours au nettoyage, aux achats et à mon installation, il fallait que je mette à l'action au niveau de ma recherche d'emploi. Car, malheureusement, Christine, la lorientaise avec qui je souhaitais m'investir au sein de son projet de construction d'éco village...le projet est en suspens car son terrain comme tout ceux dans ce coin, fait l'objet d'un arrêté qui bloque toute construction pour l'instant, donc elle va réfléchir et voir si ça ne se débloque pas, éventuellement elle aimerait revendre. Mais vous ne le savez pas encore, mais comme toute démarche administrative, ça demande un temps fou.

Fin de semaine dernière, en avant, je remodule mon CV... et je me présente spontanément chez Handicap International, US Aid qui œuvre au niveau de l'assainissement. Et puis, je reçois un mail de Jean Claude, mon client du resto qui m'informe que son manager de Dakar est présent ces jours-ci à Ziguinchor. Quelle chance, il m'invite au forum social annuel de la Sénégambie ! En bref, je prend contact avec différentes associations et ONG ici. Idem la veille, lors de la journée mondiale contre le Sida, j'ai fait des rencontres intéressantes.

Ce ne sera pas facile de trouver un emploi, je m'en rends compte. Au sein des ONG, il s'agit principalement de prestataires de services pour des projets à durée limité de 3 à 6 mois, mais rassurez vous, je ne vais pas me décourager en une semaine.


Nouveau calcul vite fait, le coût du taxi est de 0,75 euros la course peu importe où on va en ville...ok, pas chez mais à longueur de journée pour chercher un emploi ou pour venir de chez moi au centre pour me connecter...devinez, non, non, vous ne rêvez pas, j'ai acheté un vélo. Comme dit ma sœur, au moins, je vais éliminer les bons petits plats. Pas très rassurant pour une sportive en herbe comme moi, mais je confirme que rouler à vélo ne s'oublie pas. Mais entendons nous, je ne prends que les rues praticables, sans trou, sans sable, assez large pour éviter d'être renversée par les taxis ou les scooters. Le soir dans le noir, il est exclu que je roule, c'est trop risqué car les taxis n'ont pas toujours des phares suffisants. Donc à cette heure, j'attends mon chauffeur...

Bienvenue en Teranga

Me voici installée en Teranga, qui signifie la terre de l'hospitalité au Sénégal.
Je souhaite vous donner le goût du voyage, des découvertes et des rencontres.

Par où commencer, et bien reprenons au 18 novembre 2010, début de ma nouvelle vie. Merci Anne et Ghislain, après cette course effrénée avec tous ces kilos de bagages dans les couloirs de la gare du Midi, j'embarque à bord du Train à Grande Vitesse qui me conduit à Roissy Charles de Gaulle. Embarquement rapide pour un Paris Dakar de tout confort. A côté du hublot, je visionne "la tête en friche" avec Gérard Depardieu, je suis ravie car je n'avais pas eu l'occasion de le voir durant mon année de ciné gratuit. Ensuite, je somnole en écoutant des voix africaines histoire de me mettre en condition. Et oui, cette fois-ci pas de rencontres intéressantes comme lors de mon précédent voyage, et les fous rires pris avec Satinder, un indien Sick me manquent... La femme a mes côtés travaille chez les biscuits "LU" à Nantes n'est pas très communicative alors tanpis, je me plonge à corps perdu dans mes rêves, mes projets.
Avec 15 min d'avance sur l'heure prévue, me voici à l'aéroport de Dakar, discrètement je mets mes chaussures dans mon sac et sors mes tongues, quel bonheur d'avoir des orteils à l'air. Il est 21h et une vague de chaleur m'arrive à la sortie de l'avion, ainsi qu'un sms de Djibril disant : "Bienvenue dans la monde réel sans skype..."Quel bonheur de se sentir attendue! Bien, j'attends patiemment à la douane...pendant que certains sénégalais utilisent le bakchich pour passer sur le côté. Enfin, mes bagages sur le dos, je me précipite à l'extérieur retrouvé Djibril. On se retrouve tel qu'on s'est quitté il y a 4 mois, il m'attend vêtu du magnifique boubou bleu nuit que je lui ai offert.

Mon petit routard en poche, je découvre le centre ville de Dakar le lendemain matin, Djibril passe sa dernière journée de boulot au siège de la société donc j'en profite pour me rendre à l'ambassade de France. C'est le lendemain de la Tabaski, les rues sont calmes et c'est très agréable de s'y balader sans se faire accoster sans cesse par des commerçants ou des artistes tenant vraiment à faire découvrir les œuvres. Beaucoup ont quitté Dakar pour passer la fête du mouton en famille.

C'est le cas de la famille qui m'a accueillie en juillet mais je peux rendre visite aux beaux parents, ils m'attendent avec impatience. La jeune Bijou de 11 ans qui m'avait fait découvrir l'ïle de Gorée me sautent dans les bras, elle ne s'attendait pas à me voir. Je déguste avec plaisir un bon maffé yappe ( viande de boeuf, cuisinée avec une sauce à la pâte d'arachide, un vrai délice mais tout dans les cuisses).

Le soir, Djibril me rejoint et m'annonce un déplacement à Fatick et en Gambie sur un chantier, il rentrera directement à Ziguinchor le mardi probablement. Et bien, il me reste à profiter qqs jours de Dakar avant de prendre le bateau mardi pour le rejoindre, car je n'ai nullement envie d'y aller en taxi brousse, vraiment inconfortable,j'ai déjà donner...

Abdoulaye et Maymouna ainsi que leurs enfants sont de retour de la Tabaski en famille, je passe le week-end chez eux. Je passe d'excellents moments avec le petit Baba (4 ans) et Aïssata (9 ans).

Je contacte également Jean Claude, un excellent client du Vivaco grill, qui a installé une partie de sa société de matériel à énergie solaire à Dakar. Me voici dans son bureau à rencontrer de nombreuses personnes plus intéressantes les unes que les autres...qui sont prêtes à faire preuve de beaucoup d'ingéniosité pour me permettre d'obtenir au plus vite ma carte de résidence sur le sol sénégalais.

Enfin, me voici dans un restaurant, au lieu d'une entrecôte de blanc bleu belge, je me retrouve à déguster du thiof grillé, le poisson utilisé à l'origine dans le plat national sénégalais mais qu'on trouve de plus en plus rarement sur les marchés ici, car il est surtout exporté vers l'Europe.  Il s'agit d'un poisson d'une excellente qualité à chair blanche et ferme mais que bon nombre de sénégalais n'ont malheureusement pas les moyens de s'offrir ce luxe.
Avant de quitter Dakar, je rends visite à un ami et ancien collègue de mon voisin de Ruette, âgé de 85 ans, qui a travaillé 5 ans au Sénégal. Il m'accueille bras ouvert et m'offre du jus de fleur de bissap, du jus de bouye, (appelé aussi pain de singe, il s'agit du fruit du baobab), des arachides et du thiari de mil, à mélanger avec du lait caillé...Je vous assure c'est excellent, malgré mon appréhension du lait caillé. Quand on dit que la teranga, le sénégal est réellement la terre de l'hospitalité, me croyez vous ? C'est difficile d'accepter ce genre de cadeau mais ils s'offusquent si tu as le culot de refuser.