mardi 7 décembre 2010

En bateau destination finale Ziguinchor

Après ma petite Provence belge qu'était la Gaume, me voici au sud du Sénégal, précisément dans la capitale de la région de la Casamance. Et oui, c'est ici que je suis tombée amoureuse en juillet, de Djibi bien sûr et de la région, de cette petite ville où tout le monde, se salue, se sourie, où on ne peut pas se balader sans rencontrer quelqu'un qu'on connaît surtout en tant que toubab, on est vite repéré mais aussi vite adopté.

La Casamance laisse tous les touristes sous le charme de ces paysages verdoyants, il s'agit du grenier du Sénégal, où la saison de l'hivernage dure 3 mois et arrose largement ses terres...Résultat, une grande richesse en fruits, notamment les mangues, les mades dont j'ai profité en juillet. En ce moment, je me rafraichis avec les pastèques, les oranges, le dicktar... il s'agit d'un drôle de fruit exotique à chair verte dont on prépare un jus excellent et extrêmement riche en vitamine C. Quelle chance, j'ai pris mon presse fruit dans mes bagages, le cocktail de dimanche était vitaminé, orange verte d'ici, citron, pomme, papaye...un vrai bonheur !

J'aurais l'occasion de vous en dire plus sur cette belle région avec des photos à l'appui, sans tarder promis.
Dès mon arrivée, me voici au perroquet, le campement dans lequel j'ai séjourné en juillet car le cohabitation avec Djibi avec ses collègues dans son logement de fonction était trop compliqué....C'est au perroquet, mon quartier général où je passe du temps sur cette magnifique terrasse au bord du fleuve à vous narguer sur facebook avec le soleil pendant que vous êtes sous la neige...

En 48 heures, après 6 visites d'appartements, je me décide à prendre un logement à Tilène, chouette quartier populaire de Ziguinchor. J'y passe ma 1ère nuit le samedi après 3 nuits à l'hôtel...sachant qu'une semaine à l'hôtel couvre mon mois de location, donc le calcul est vite fait, n'est ce pas ? Le dimanche a été consacré à l'aménagement et au marché pour se fournir en ustensiles de cuisine, ect...

Mon appartement oui oui, pas de stress, je vais bientôt vous montrer quelques photos, est au 1er étage d'une propriété d'une famille Mandjack. Il s'agit d'une ethnie principalement catholique, mais mais qui peut également être polygame, étonnant mais oui, le père de famille a ses 2 femmes ici avec ses enfants respectifs et il est remarié en France avec une française avec qui il a eu une autre fille à peu près de mon âge...d'ailleurs dans le quartier, on me prend encore pour elle, donc on m'appelle Thérèse, c'est assez drôle.

Enfin, me voici installée, avec le minimum viable en ce qui me concerne, un matelas, une moustiquaire. Djibi m'a prêté son frigo, son ventilo et une magnifique table en bois, que demander de plus.
Après avoir consacré quelques jours au nettoyage, aux achats et à mon installation, il fallait que je mette à l'action au niveau de ma recherche d'emploi. Car, malheureusement, Christine, la lorientaise avec qui je souhaitais m'investir au sein de son projet de construction d'éco village...le projet est en suspens car son terrain comme tout ceux dans ce coin, fait l'objet d'un arrêté qui bloque toute construction pour l'instant, donc elle va réfléchir et voir si ça ne se débloque pas, éventuellement elle aimerait revendre. Mais vous ne le savez pas encore, mais comme toute démarche administrative, ça demande un temps fou.

Fin de semaine dernière, en avant, je remodule mon CV... et je me présente spontanément chez Handicap International, US Aid qui œuvre au niveau de l'assainissement. Et puis, je reçois un mail de Jean Claude, mon client du resto qui m'informe que son manager de Dakar est présent ces jours-ci à Ziguinchor. Quelle chance, il m'invite au forum social annuel de la Sénégambie ! En bref, je prend contact avec différentes associations et ONG ici. Idem la veille, lors de la journée mondiale contre le Sida, j'ai fait des rencontres intéressantes.

Ce ne sera pas facile de trouver un emploi, je m'en rends compte. Au sein des ONG, il s'agit principalement de prestataires de services pour des projets à durée limité de 3 à 6 mois, mais rassurez vous, je ne vais pas me décourager en une semaine.


Nouveau calcul vite fait, le coût du taxi est de 0,75 euros la course peu importe où on va en ville...ok, pas chez mais à longueur de journée pour chercher un emploi ou pour venir de chez moi au centre pour me connecter...devinez, non, non, vous ne rêvez pas, j'ai acheté un vélo. Comme dit ma sœur, au moins, je vais éliminer les bons petits plats. Pas très rassurant pour une sportive en herbe comme moi, mais je confirme que rouler à vélo ne s'oublie pas. Mais entendons nous, je ne prends que les rues praticables, sans trou, sans sable, assez large pour éviter d'être renversée par les taxis ou les scooters. Le soir dans le noir, il est exclu que je roule, c'est trop risqué car les taxis n'ont pas toujours des phares suffisants. Donc à cette heure, j'attends mon chauffeur...

2 commentaires:

  1. Isa! C'est génial! Merci pour la création de ce blog, c'est vraiment génial. Et très franchement, le temps de la lecture de cet article, j'étais avec toi, j'ai vu ton visage souriant, heureux et te petits pieds en tongs, les fruits exotique, le fleuve et le soleil.
    En tout cas, une chose est certaine, j'ai beaucoup d'admiration pour toi. Ce que tu réalises me semble incroyable! Et tu m'as l'air de vivre tout cela avec une telle facilité... J'ai beau avoir vécu plus ou moins la même démarche, je trouve ça fou. on installation, ton adaptation, cette confiance qui émane de toi.. Je n'ai qu'une chose à dire: félicitations! Et vite vite d'autres articles et des photos! Je t'embrasse fort fort!
    Chris la Patagone

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  2. Salut Isa,

    Super de te lire et suivre ainsi tes aventures en terre rouge. Je confirme bravo pour ta démarche. Je te fais confiance pour touver les solutions à ton quotidien. Je te souhaite un très bon w-end!!! Prend soin de toi et à très bientôt. Au plaisir d'en savoir plus! Et vive l'aventure! Gros bisous
    Arzhel

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